L’insomnie, un problème grave
L’insomnie est une diminution du temps de sommeil et de sa qualité. Depuis plusieurs décennies, elle est devenu un problème de plus en plus important. On recense 30% de la population se plaignant de difficultés à dormir, dont 84% souffrent vraiment d’une insomnie. Le plus inquiétant reste l’augmentation constante de cette situation, à cause des horaires de travail ou encore du stress engendré par la vie quotidienne. Mais l’insomnie peut avoir de nombreuses causes, aussi bien psychologiques que physiques.
Ce trouble se caractérise par une difficulté pour s’endormir (plus de 30 minutes) et des phases de réveil en plein milieu de la nuit (avec un endormissement prolongé). Les femmes sont souvent plus touchées que les hommes et ce problème prend de l’ampleur avec l’âge. Ainsi, on retrouve beaucoup de personnes âgées qui en souffrent.
L’insomnie est un problème de société, qui ne cesse de s’accentuer depuis vingt ans. En effet, la société évolue et les comportements également. Ce changement impacte directement notre mode de vie, parfois complètement contre-nature. Il n’y a qu’à citer les emplois de nuit, qui dérèglent le cycle normal de l’homme. Mais la technologie joue aussi un rôle important. Depuis que la lumière éclaire les nuits, il est tout à fait de vivre jusque tard et de s’aventurer sur le terrain des troubles du sommeil. Certaines études sur des tribus encore sauvages montrent que ces dernières ne souffrent pas du tout d’insomnie, preuve que les objets high-tech et les innovations nous poussent vers cette voie.
Les différents types d’insomnies
On distingue deux types d’insomnie : l’insomnie occasionnelle et l’insomnie chronique.
Insomnie occasionnelle
Les personnes ont des troubles du sommeil mais sur une période assez courte et généralement à cause de problèmes spécifiques. Par exemple, en cas de stress ou d’une situation désagréable, le sommeil est affecté et durant cette période, les sujets vont avoir quelques nuits difficiles dans la semaine. Cela peut aussi être les conséquences d’une maladie ou encore d’un bouleversement hormonal.
Dans tous les cas, elle dure moins de 3 mois et a une cause bien définie. Si bien que le traitement s’attaquera plutôt sur ce facteur déclenchant que sur l’insomnie à proprement parlé. Il est possible d’avoir un traitement médical pour la durée de la période.
Insomnie chronique
Contrairement à la précédente, celle-ci dure plus de 3 mois, parfois depuis des années. Il faut au moins trois nuits d’insomnie par semaine pour entrer dans cette catégorie. Mais sa principale différence concerne les conséquences sur la journée. En effet, elle a plus d’effets que l’insomnie occasionnelle. Les personne touchées ressentent une fatigue physique et mentale dans la journée, se traduisant par une difficulté de concentration et de mémoire.
La motivation est aussi diminuée et un grand effort est requis pour accomplir ce qui est habituellement une tâche simple. Paradoxalement, la personne peut avoir des phases d’hyper-éveil, accompagnant les phases de fatigue.
Causes de l’insomnie
Les causes sont multiples et variées. Elles peuvent être psychologiques ou physiques. Et, pour essayer de trouver une solution, il est essentiel de bien établir ces causes.
D’abord les causes physiques. On retrouve les douleurs chroniques qui peuvent empêcher de dormir ou même réveiller. En effet, avec la fatigue, ces douleurs sont plus intenses que dans la journée. D’autres maladies travaillent sur l’insomnie comme l’apnée du sommeil qui revient à faire des pauses respiratoires plus ou moins longues, mais toujours consciemment.
Le syndrome des jambes sans repos est un autre problème, de plus en plus répandu. La personne éprouve le besoin irrépressible de bouger ses jambes ou une autre partie de son corps, souvent à cause d’une autre maladie (Parkinson, Alzheimer par exemple). Bien souvent, ce syndrome s’accompagne de douleur.
Comme nous l’avons vu avant, la dépression affecte aussi le sommeil. Soit la personne malade est en hyper-sommeil, soit au contraire, elle est en hyper-éveil. Dans ce dernier cas, il est presque impossible de s’endormir. À l’approche de la nuit, le taux de mélatonine, qui augmente le soir, développe les idées noires, sous la forme d’un relâchement psychologique. Bien que la mélatonine soit l’hormone du sommeil, le cerveau continue de fonctionner et empêche l’endormissement.
Conséquences de l’insomnie
Les conséquences de l’insomnie sont nombreuses et tout dépend du type dont vous souffrez. Il est évident que plus les troubles du sommeil durent, plus les résultats seront visibles.
La première est une fatigue physique, qui peut se traduire par une léthargie. Le malade n’a aucun envie et met plus de temps à effectuer des taches simples. Il a également des problèmes de concentration et de mémoire. Si bien que cela peut entraîner des soucis au travail (certains sont considérés comme travailleur handicapés) et augmente les risques d’accident ( au travail ou domestique). Avant, on appelait cela de la maladresse mais l’avancée de la médecine réussit à prouver l’impact de la qualité du sommeil.
La deuxième conséquences est une répercussion psychologique. Cela concerne plus les insomnies chroniques qui affaiblissement le malade psychologiquement. À force de lutter pour s’endormir, la personne devient irritable et déprimée. Elle ne parvient pas à voir une issue à ce cercle vicieux et se croit prisonnier d’une boucle infernale. Elle est gagnée par un sentiment d’impuissance qui va s’intensifier et le risque est de sombrer dans la dépression. Il est donc essentiel de se faire suivre par un médecin ou un psychiatre.
La troisième et plus dangereuse est le recours aux drogues, afin d’oublier ce problème et d’essayer de trouver une solution. Les malades espèrent trouver un sommeil, même factice au travers des substances psychotropes. Malheureusement, c’est exactement l’inverse qui se produit car les drogues empêchent le sommeil. Cette dernière étape aggrave le cercle vicieux.
Remèdes naturels
Heureusement, il existe des remèdes simples, qui peuvent vous aider en cas d’insomnie.
– La Valériane : c’est une plante (surtout la racine) très connue pour lutter contre les troubles du sommeil car elle contient des substances sédatives qui agissent sur le cerveau. Voilà pourquoi elle est très prisée pour calmer l’anxiété et aider à l’endormissement. ATTENTION : ne prenez pas votre voiture après l’ingestion de valériane.
– Le Passiflore : c’est une plante que l’on utilise souvent avec la Valériane pour ses effets calmants. Le mélange permet un sommeil naturel et réparateur. Comme elle n’a pas d’effet d’accoutumance, elle est très apprécié chez les enfants et les adolescents.
– L’Aubépine : possédant les mêmes vertus que la Valériane, c’est une plante que l’on prend en cas de stress et de troubles mineurs du sommeil (contient des éléments sédatifs). Elle diminue le flux sanguin et calme également le rythme cardiaque.
– L’Huile essentielle de Lavande : c’est un principe simple mais son odeur a un effet calmant. Il suffit d’en mettre quelques goutte sur l’oreiller et se laisser porter par le sommeil. Répétez le processus si vous vous réveillez.
– Le Houblon : il diminue le temps d’endormissement et permet de diminuer la fréquence des rêves. Il existe plusieurs manière de l’utiliser mais la plus efficace reste l’infusion. Peut être pris en même temps que la Valériane.
– Le Tilleul : c’est un remède de grand-mère mais efficace avant de vous endormir pour son effet sédatif. Le mieux est en infusion, dans de l’eau frémissante, pendant 15 minutes. Il est possible d’utiliser le tilleul chez les enfants mais préconisez le bourgeon plus que la plante en elle-même. Il n’y a aucune contre-indication.