Posture de l’arbre : équilibre et concentration

La posture de l’arbre, Vrikshasana en sanscrit, représente la verticalité de l’homme entre le ciel et la terre. Tel un arbre, la posture se fait debout avec un pied qui vient se placer contre la cuisse, en levant les bras joints vers le ciel ou les joignant près du coeur.

C’est une posture de yoga qui favorise l’équilibre, la concentration et la stabilité.

Les paumes de mains sont le plus souvent jointes en anjali mudra, devant la poitrine, pour rappeler le centrage dans le cœur. Les bras peuvent aussi se tendre vers le ciel en symbole d’élévation.

Globalement, la posture de l’arbre fait référence à l’ensemble du monde végétal et du monde vivant … Elle nous rappelle notre lien intemporel et constant avec la Nature, notre union avec les arbres.

Une pose de l’« Arbre » nous invite à regarder à l’intérieur de nous tout en observant la nature qui nous entoure. En réalisant en « Vrikshasana », nous nous relions par le corps à la nature et nous devenons cet arbre solide et majestueux.

Yoga

Les bienfaits de la posture de l’arbre

Cette posture est accessible au plus grand nombre : c’est l’un des équilibres sur un pied les plus faciles à réaliser.

Simple, cette posture n’en demeure pas moins très bénéfique. Elle combine les bienfaits d’une posture d’équilibre sur un pied avec ceux d’une ouverture de hanche modérée. Elle améliore la coordination, favorise la concentration et la clarté mentale.

La posture de l’arbre ancre, redonne de la stature et élève. Elle apporte également de la confiance.

C’est une posture équilibrante qui calme autant qu’elle tonifie.

Comment réaliser la posture de l’Arbre ?

Position de départ : Commencez en position debout (Tadasana), les pieds joints, les bras le long du corps. Prenez quelques respirations profondes pour vous ancrer. L’accroche dans le sol est renforcée et l’équilibre meilleur en pratiquant pieds nus. Posez votre regard et fixez un point à quelques mètres devant vos yeux pour maintenir l’équilibre.

Équilibre sur une jambe : Transférez votre poids sur votre pied droit et montez le pied gauche. Pliez légèrement le genou droit pour trouver votre équilibre.

Position du pied : Levez votre pied gauche et placez la plante du pied contre l’intérieur de la cuisse droite, ou contre le mollet (évitez le genou). Assurez-vous que votre pied est bien en contact avec la jambe. ll est aussi possible de garder les orteils posés au sol et de ne lever que le talon, pour une version très douce, intitulée « l’arbrisseau ».

Alignement du corps : Gardez votre dos droit, les épaules détendues et le regard fixé sur un point devant vous pour maintenir votre équilibre. Pied pressé à l’intérieur de la jambe d’appui pour redresser la colonne et renforcer votre ancrage. Repoussez le sol pour mieux vous enraciner ; le genou levé vers l’extérieur, s’éloignant du genou d’appui ; le nombril rentré, les muscles des fesses et du périnée contractés pour engager les muscles profonds autour du bassin ; les deux paumes se pressent l’une dans l’autre, les coudes s’écartent ; les épaules se baissent, tandis que le sommet de la tête s’élève vers le soleil.

Levez les bras : Une fois votre équilibre trouvé et votre alignement acquis, vous pouvez lever les bars vers le ciel, les mains jointes ou non, en abaissant les épaules. Il est aussi possible de joindre les paumes de mains devant le coeur, en signe d’équilibre entre la terre et le ciel et de recueillement.

Relâchez : Pour sortir de la posture, redescendez lentement les bras et abaissez votre jambe. Répétez l’exercice de l’autre côté.

Cette posture requiert de la concentration et de l’équilibre.

La priorité est donnée à la tenue stable et durable, au minimum 3 à 5 respirations.

Il est recommandé de la tenir au minimum 1 mn dans l’immobilité, sur une dizaine de respirations.

Plus la posture est tenue longtemps et plus elle est bénéfique physiquement et intérieurement.

Elle peut être réalisée au cours d’une séance de Hatha Yoga ou Vinyasa Yoga, dans une séquence.

Elle est aussi très utile pratiquée seule en isolée lors d’une pause de quelques minutes, entre deux rendez-vous ou une pause ordinateur, par exemple.

Elle permet de se recharger et d’aborder la vie avec un esprit plus serein et constructif.

Les erreurs à éviter en pratiquant cette posture

Comme nous l’avons déjà stipuler, il n’est absolument pas indispensable de placer la plante de pied contre l’intérieur de la cuisse pour réaliser cette posture. Toutes les autres options sont envisageables, si on n’arrive pas à le faire pour des questions d’équilibre ou de souplesse. Cela n’amoindri en rien les bienfaits de la posture.

Vous pouvez placer votre pied contre votre mollet ou garder les orteils au sol, talon contre votre jambe. Vous pouvez aussi vous aider d’un mur ou d’une chaise si l’équilibre est fragile.

Perdre l’équilibre fait partie de l’apprentissage de l’équilibre. Si vous perdez l’équilibre revenez en arrière jusqu’à Tadasana (la montagne), prenez quelques respirations et refaites chaque étape de la posture.

Il y a autant de variations que de postures !

En yoga, c’est la posture qui s’adapte à l’être qui la pratique et non l’être qui outre passe ses limites de l’instant pour aller dans la posture.

Yoga

Quelques contre-indications à la posture

Il y a peu de contre-indications à la posture de l’arbre.

Si vous venez tout juste de vous faire opérer du pied, de la hanche ou du genou, il faudra éviter bien évidemment.

Les personnes ayant des troubles cardiaques ou faisant de l’hypertension éviteront la version statique où les bras restent étirés vers le haut et préféreront les mains jointes devant le coeur ou poser sur les cuisses vers le bas.

Réussir ou pas la posture de l’arbre, peu importe. Mais lorsque vous constaterez des progrès, c’est que vous aurez gagné en concentration, en détente, que vous aurez travaillé votre proprioception, en équilibre ou que vous aurez amélioré votre posture.

Envie d’accentuer la posture ?

Si vous avez un très bon sens de l’équilibre vous pouvez regarder vers le ciel ou essayer de tenir la position les yeux fermés.

Inspirez la posture de l’arbre et toute sa symbolique.

Renaissance

Ce matin, au lever, une nouvelle pousse est apparue sur l’arbre.

Elle est née vers minuit.

L’écorce, la peau de l’arbre, s’est fendue sous les mouvements incessants de la sève

dans le tronc pour faire place à une nouvelle vie.
Pourtant, l’arbre n’écoutait pas, ne ressentait pas ces mouvements, cette douleur.

Il ne faisait qu’écouter avec attention le murmure des fleurs et des herbes qui l’entouraient.

Le parfum de la nuit était pur et merveilleux.

L’arbre n’avait aucune idée du temps qui passe, de la naissance et de la mort.

Il était là, présent comme le ciel et la terre.


Ce matin, au lever, je comprends que ce nouveau jour ne ressemble à aucun autre, que ce matin est unique.

Il nous arrive souvent de penser que l’on peut garder en réserve certains matins, pour plus tard.

Mais c’est impossible, chaque matin est particulier, unique.

Mon ami, comment trouves-tu ce matin ?

N’est-il pas là pour la première fois dans notre vie ?

N’est-il pas la répétition d’un matin passé ?


Mon ami, lorsque nous ne sommes pas présents, tous les matins se répètent.

Si nous sommes présents à la vie, chaque matin est un nouvel espace, un temps nouveau.

Le soleil brille sur des spectacles différents.


Ta pleine conscience est comme la lune qui se baigne au cœur de centaines de rivières :

la rivière coule, l’eau chante, la lune voyage sous la voute immense du ciel bleu.

Regarde cette couleur bleue, souris et laisse ta conscience jaillir comme la lumière transparente

et immaculée du soleil qui caresse les branches et les feuilles au petit matin.

Un matin n’est pas une page que tu noircis de mots et que tu pourrais tourner à tout moment.

Un livre est un chemin où l’on peut aller et venir.

Le matin n’est pas un chemin pas même celui que suit l’oiseau qui s’envole sans laisser de trace.

Le matin est une symphonie qu’elle soit là non non dépend de ta présence.
La nouvelle pousse de l’arbre n’a pas un an.


C’est la pousse de la pleine conscience et de la vision profonde qui,
à chaque instant, dans un mouvement perpétuel, s’épanouit dans la vie.

Si tu vois la nouvelle pousse, tu pourras aller au-delà des limites du temps

car la vraie vie est au-delà des mois, au-delà des années.

Tes yeux sont le ciel immense, la montagne si haute, l’océan profond.

Ta vie ne connait pas de frontières.
Tous les fruits savoureux, toutes les fleurs magnifiques t’appartiennent.

Accepte-le….


THICH NHÂT HANH

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