Balasana : réaliser la posture de l’enfant
Souvent utilisée en début et fin de cours, la posture de l’enfant est considérée comme une des postures de repos en yoga. Parmi elles, on compte aussi tadasana, dandasana et savasana.
Pour réaliser balasana, on part généralement de la posture assise sur les talons, orteils en contact ou non. L’important est d’être confortable ! On peut légèrement écarter les genoux pour laisser la place au buste.
- Ensuite, avancer les bras vers l’avant du tapis et « étaler » le buste sur ou entre les cuisses.
- Poser le front sur le sol pour que la colonne vertébrale soit alignée.
- Enfin, ramener les bras de chaque côté des jambes en tournant les paumes vers le ciel.
Dans cette posture de yoga, laisser le corps lentement s’alourdir et chaque muscle se détendre. On peut porter son attention sur sa respiration ou sur les sensations physiques qui l’accompagnent. Le mouvement des côtes qui s’écartent et se rapprochent. Les flancs qui poussent légèrement sur l’intérieur des cuisses.
Posture de l’enfant : bénéfices physiques
Parce qu’elle ne sollicite aucun muscle, balasana est une posture où vous pouvez récupérer votre souffle ou reposer les muscles sollicités plus tôt. Elle permet d’étirer également toute la colonne vertébrale et le bas du dos. Pour ce genre de posture de yoga, on parle généralement de pose restorative en anglais, ce qu’on peut traduire par « réparatrice ».
À noter : dans les pratiques dynamiques, on retourne régulièrement à cette posture pour faire redescendre le rythme cardiaque et donner un peu de répit à l’organisme.
Pour résumer, sur le plan physique la posture de l’enfant permet de :
- récupérer votre souffle ;
- reposer les muscles.
Posture de l’enfant : bénéfices psychologiques
La tête face au tapis, front en contact avec le sol, on peut aisément rentrer en soi. Le corps et l’esprit trouvent un rapide apaisement en pratiquant balasana.
Cette posture est privilégiée pour ramener l’attention des élèves sur leur tapis à l’instant présent. En début de cours, elle permet de commencer la pratique dans un état mental optimal. En effet, fraîchement débarqué des transports en commun ou de sa journée de travail, il n’est pas évident de se concentrer. La posture de l’enfant est un moyen simple et rapide de se recentrer pour bénéficier au maximum des postures qui suivront.
Pour résumer, sur le plan psychologique la posture de l’enfant permet de :
- se recentrer, se calmer ;
- rentrer en soi, pratiquer l’introspection ;
- se concentrer (sur son souffle par exemple).
Conseils pratiques pour la posture de l’enfant
On ne le répètera jamais assez : nous sommes tous différents ! Il n’y a pas de « vraie » posture, la seule véritable est la vôtre, celle que vous pouvez réaliser sans douleur en respectant vos spécificités anatomiques.
Dans la posture de l’enfant, selon la flexibilité de vos genoux ou la raideur de vos quadriceps, vos fesses ne touchent peut-être pas vos talons. Vous pouvez placer un bloc ou une couverture pour que votre poids ne repose pas sur vos articulations.
De même, l’écartement des genoux peut changer le confort de la posture. Essayez de trouver l’espace idéal pour laisser le buste se reposer sans tension.
Souvent, les tensions que nous portons dans nos épaules sont difficiles à relâcher : laissez bien le poids des bras amener les épaules vers le sol. Prenez également le temps d’étirer votre dos en avançant les mains avant de prendre la posture finale.
Balasana ou la posture de l’enfant
Ajuster la posture de l’enfant
Dans balasana, on aide principalement l’élève à approfondir la posture et se détendre. Pour cela, plusieurs possibilités :
- Apposer ses mains sur la région lombaire. Sur chaque expiration de l’élève, augmenter la pression.
- Placer une main sur la partie charnue au-dessus de l’os du bassin, l’autre sur l’omoplate opposée. Sur chaque expiration, appuyer doucement sur l’omoplate en glissant vers l’épaule.
- Placer ses orteils (ou talons) sur les orteils de l’élève. Avec délicatesse, exercer une pression continue pour détendre les pieds.
Conseil : synchronisez votre respiration avec l’élève ! L’ajustement sera d’autant plus efficace.